"Pour traverser le pays, on n'a pas besoin d'une autorisation", lui rappelle-t-il.

Alors que Moïse Katumbi devait entamer sa tournée d'une semaine au Kongo Central par Mbanza-Ngungu ce mardi, Francis Kalombo déplore le fait qu''on ne sait pas circuler librement même à l'intérieur du pays. On aurait aimé voir cette force à l'Est mais c'est regrettable et c'est ça le Congo aujourd'hui ''.

Il déplore le fait que "nous voulons circuler, on est libre, on est dans notre pays et on peut circuler librement, on n'a violenté personne, on n'a pas cassé quoi que ce soit mais le podium où nous devrions tenir notre meeting à été saccagé''.

En dépit de regrets, il estime au moins que ''nous faisons voir à la face du monde qu'une dictature s'installe en RDC. Nous demandons à la population de barrer la route à cette dictature sinon ils paieront cher''.

''Qui pouvait croire que Shadary se mettrait par terre pour réclamer la démocratie ? La roue tourne'', rappelle Francis Kalombo qui souligne en même temps qu''aujourd'hui ce sont eux qui font pire que la Kabilie. Ils doivent comprendre que seul un État de droit libère, seule la démocratie développe une nation. Lorsqu'on refuse de démocratiser le pays, c'est toute la population qui en paiera le prix''.

Voilà pourquoi, ''nous pensons que le peuple doit se réveiller comme un seul homme refuser ce genre de comportements, refuser ce genre de gouvernants parce que le Congo ne sera jamais développé dans la dictature''.

Malgré ce dispositif sécuritaire, il affirme que ''nous devons aller au Kongo Central. Pourquoi on doit nous en empêcher ? Il n'y a aucune raison. Nous venons sans armes, sans machettes, sans rien. Nous irons au Kongo Central parce que nous sommes libres de circuler à l'intérieur de la RDC".

Répondant à la demande lui soumise par la coordination provinciale de Ensemble pour la République sur la tournée de Moïse Katumbi au Kongo Central, le gouverneur du Kongo Central a demandé à ce dernier d''accepter le report de ces activités à 48 ou 72h, de limiter les activités à une journée et à un lieu déterminé''.

Décision justifiée dans une correspondance par ''la situation sécuritaire volatile dans la province durant les dernières semaines, avec notamment des cas d'infiltration de la milice Mobondo dans les territoires de Madimba''.

Mais pour Francis Kalombo, ''les raisons avancées ne sont pas valables''.

Mais en dernière minute, après plusieurs tentatives et un entretien avec les forces et les autorités provinciales, le cortège de l'opposant Moïse Katumbi a rebroussé chemin.

Selon son porte-parole, ''au regard de l'agitation de la population, Moïse Katumbi a décidé qu'on rentre afin d'éviter à nouveau que le sang coule''.