Le Général d'armée Célestin Mbala, remplacé à la tête des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), par le Lieutenant-Général Christian Tshiwewe Songhesa, à la suite d'une ordonnance prise par le Chef de l'État Félix Tshisekedi depuis le 3 octobre dernier vient d'être mis à la retraite. 

Cette décision a été prise par le Président de la République à travers une nouvelle série d'ordonnances portant sur les nouvelles nominations au sein des FARDC. 

Dans ces ordonnances lues à la télévision nationale très tard ce lundi 17 octobre, quelques autres officiers supérieurs de l'armée ont été également envoyés à la retraite. 

Le Président de la République a aussi procédé à des changements à la tête des zones opérationnelles, unités et des corps militaires.

Par exemple, le Lieutenant Général-Major Marcel Mbangu est nommé à la tête de la troisième zone de défense qui regroupe pratiquement l'espace Grand Oriental, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et le Maniema. Il remplace à cette fonction le Général Philémon Yav, qui croupit en prison pour haute trahison. 

Selon le Président Félix Tshisekedi, il est accusé par certains de ses collègues ''d'avoir contacté les rebelles du M23 au nom du Rwanda pour qu'il puisse lever le pied et permettre au M23 de passer aisément et de prendre la ville de Goma".

Le Général-Major Ngama Lebe Frank est nommé Chef d'État major de la Force aérienne et la force navale des FARDC sera désormais chapotée par le vice-amiral Kuyandi Hemedy Lukombo.

Le Général Sylvain Ekenge Bomusa, jusque-là porte-parole du gouvernement militaire du Nord-Kivu, a été élevé à la fonction de commandant du service de communication et d'information des FARDC, en remplacement du Général Léon-Richard Kasonga, qui a été élevé pour sa part au grade de Chef d'État-major adjoint chargé de l'administration et logistique lors de la précédente ordonnance. 

Pour sa part, le Général de brigade John Tshibangu est promu en tant que commandant de la 21ème région militaire en remplacement du Général Marcel Mbangu Mashita. 

Au bout du deuxième cycle électoral, alors que la CENI avait proclamé Joseph Kabila vainqueur des élections, le Général John Tshibangu avait lancé un ultimatum de 45 jours au président élu, d'abandonner le pouvoir, faute de quoi, lui et ses hommes, renverseraient le pouvoir par les armes. Traqué par l'armée, il a été arrêté en janvier 2018 à l'aéroport de Dar-es-Salam en Tanzanie. Incarcéré puis jugé à la cour militaire de Gombe, John Tshibangu a fini par être acquitté et réintégré dans l'Armée.