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« L'argent du RAM construit les universités en RDC » (Muhindo)

« L'argent du RAM construit les universités en RDC » (Muhindo)

"C'est la première fois, depuis l'indépendance, que l'État Congolais décide de construire des infrastructures imposantes comme universités en faveur des étudiants", annonce, invité du Magazine LeDebat sur TOP CONGO FM, le ministre de l'Enseignement supérieur et universitaire (ESU) Muhindo Nzangi Butondo.


Il parle de la construction des résidences des étudiants (homes) de l'Institut national des bâtiments et travaux publics (INBTP), "le grand bâtiment de 28 auditoires avec 400 places, une grande bibliothèque et 2 bâtiments dont 1 des 12 auditoires à l'Université pédagogique nationale (UPN), l'université de Kananga où nous avons démarré avec les auditoires et homes, l'université de Mbuji-Mayi et celle de Bunia".


Le ministre de l'ESU révèle que "le financement de ces 5 projets est assuré par l'Autorité de régulation de poste et de télécommunication (ARPTC), sur instruction du Chef de l'État, avec les redevances qu'elle collecte"


Parmi ces redevances, il y a notamment celles liées au frais du Registre des appareils mobiles (RAM). Très controversée, cette taxe était perçue à travers les crédits de téléphone portable des abonnés de différents réseaux sans leur consentement et sans y avoir souscrit. À la base de plusieurs contestations voire manifestations, cette perception a été tout simplement annulée.


Jamais retracé, "c'est cet argent qui construit les universités. J'ai fait un projet pour les universités et ces projets sont financés par l'ARPTC. Cet argent (du RAM) construit les universités", rassure Muhindo Nzangi.


Exceptionnellement, "le projet de construction et réhabilitation de l'Université de Kinshasa (UNIKIN), c'est le trésor public", soutient-il, avant d'annoncer que ces résidences d'étudiants seront gérées par une entreprise privée.


Système LMD, quelles innovations ?


"Mon objectif, quand jai pris mes fonctions, était l'amélioration de la qualité de l'enseignement en RDC. J'ai élaboré 5 axes dont l'achèvement de la réforme avec notamment le Licence-master-doctorat (LMD) conformément à la loi en vigueur depuis 2014. Nous avions un système Belge. Il y a eu réforme en 1961 où les programmes ont connu certaines modifications. En 1981 et 1992, nous avons connu la libéralisation. Nous avons tenu les états généraux à Lubumbashi", rappelle le ministre de l'ESU.


"Et tout ce que nous faisons est conforme aux états généraux qui ont tracé les lignes pour mettre en place le LMD contextualisé. Plus de 400 professeurs ont été convoqués pour faire des maquettes pour professionnaliser l'enseignement en RDC. Nous avons élaboré plus de 200 maquettes dans différentes disciplines", révèle-t-il.


"Nous avons commencé la sensibilisation sur le LMD. Tous les textes exigés pour le LMD ont été rédigés, dont les arrêtés ministériels et décrets portant appellation des grades académiques. 3 ans après, c'est Bachelor. Après 5 ans, c'est master. Nous sommes conscients que c'est une réforme. Nous ne pouvons pas continuer à garder le système de 1954. Les TFC seront remplacés par des projets. Donc, le diplôme de graduat disparaît. Pour la médecine, c'est 3 ans Bachelor et 4 ans master et puis si les étudiants veulent faire la spécialisation, ils sont libres".


Qu'est-ce qui change dans le contenu ?


Ce système, selon le ministre de l'ESU, vise à "faciliter la mobilité, c'est-à-dire que des étudiants qui vont rencontrer des systèmes équivalents à l'étranger ne seront pas perdus, et harmoniser les programmes à travers le pays. Il y a donc changement de cap au niveau de l'enseignement en insistant sur les compétences"


Parmi les innovations, il annonce, il y a aussi "la mise en place d'une bibliothèque numérique et le  diplôme sécurisé avec QR code (parce qu'il y a des diplômes non reconnus à l'étranger".


Le ministre de l'ESU déplore le fait que "nous formons les gens qui ne correspondent pas aux besoins de notre pays. Nous avons introduit la notion de petits diplômes. Au sein des universités, on crée des écoles des mines, par exemple, pour former cette main d'œuvre locale. L'école des mines est déjà opérationnelle à Lubumbashi. Nous avons des Congolais spécialistes qui ont étudié. Le problème est qu'ils préfèrent travailler dans les mines que dans les écoles, parce que ça paie mieux".


TransAcademia en difficulté 

Créée il y a 4 mois pour le transport des étudiants, la société TransAcademia a déjà des problèmes. Les agents sont en grève et réclament le paiement des arriérés de leurs salaires.


"Ils ont le droit de faire la grève. C'est une question que nous prenons en charge et nous espérons que cela ne va pas durer. C'est un établissement public. Il faut s'attendre à beaucoup de grèves. La grève est légale. Mais, ça va se régler le plus rapidement possible. On y travaille. Les chauffeurs qui travaillent avec TransAcademia sont ceux de transco. Ma satisfaction est que les bus pour les étudiants roulent. Pour le reste, on va les régler", rassure Muhindo Nzangi.


Rentrée académique le 13 novembre 


"Le secteur de l'enseignement se porte bien. Nous sommes à la fin de l'année. J'avais annoncé la clôture de l'année académique depuis Tshumbe, à Lumumba-ville, dans la province du Sankuru. On se prépare pour la nouvelle année qui s’ouvre le 13 novembre", insiste Muhindo Nzangi.


"Globalement, 85% des établissements ont terminé l'année sauf l’Institut facultaire des sciences de l'information et de la communication (IFASIC), l’UNIKIN et l’UPN par exemple, qui ont connu du retard suite à la grève. Sinon, on aurait déjà rattrapé l'année".

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