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Félix Tshisekedi reconnaît son échec dans le domaine de la justice

''Je pense que s'il y a un bémol à mettre sur mon bilan, c'est celui-là. Si on me demandait de le faire, je ne suis vraiment pas satisfait du bilan jusqu'ici en tout cas récolté dans la justice", avoue le président Félix Tshisekedi lors d'un entretien accordé à sa porte-parole, diffusé à la télévision publique, sur les questions que la population se pose.
Il explique que ''j'ai beaucoup compté sur le pouvoir judiciaire parce que je me dis que comme dans la Bible, c'est la justice qui élève une nation. Malheureusement, dans notre cas, la justice détruit notre nation".
''J'ai tout mis en œuvre pour essayer de faire comprendre surtout aux chefs de corps mon intention, ma vision ça veut dire que c'est vous qui connaissez votre métier, exercez-le consciencieusement tel que vous l'avez appris de vos précepteurs mais malheureusement, je n'ai pas l'impression que nous sommes toujours sur le même diapason", reconnaît le président de la République qui n'a pas visiblement récolté les fruits de efforts déployés dans ce secteur.
Il relève que ''devant la critique de l'opinion de manière injuste, qui pense que, par exemple, je prends comme ça un cas, lorsqu'on met quelqu'un en prison de manière préventive, en attendant son jugement et qu'après on le libère, on pense toujours qu'il y a une intervention de l'État. Je peux vous le dire devant Dieu, je ne suis intervenu dans aucun cas dans ce pays pour demander l'arrestation ou la libération de quelqu'un, jamais, parce que je veux que la justice soit indépendante".
Pour le Chef de l'État, ''nos institutions doivent toutes être libres d'exercer leur pouvoir sans qu'il n'y ait des contraintes venant de la hiérarchie ou de qui que ce soit. Et donc, je pense ici que cette justice a besoin de réformes".
Et de poursuivre : ''je viens de vous donner le cas de l'arrestation préventive. Sous d'autres cieux, on parle parfois de mise en examen. Pourquoi est-ce qu'on ne le voit pas ici ? Au lieu d'arrêter quelqu'un de le jeter comme ça en pâture dans l'opinion. Dès qu'on arrête quelqu'un, pour le commun des mortels, ce qu'il est le coupable et lorsqu'on le reverra demain dehors, on va dire qu'il a corrompu etc, ça peut être vrai, tout comme ça peut être faux, mais dans tous les cas, ça jette un discrédit sur la justice, donc il faudrait une réponse".
Il faut réformer la justice
Qu'à cela ne tienne, ''j'ai demandé des études sérieuses là-dessus, je crois qu'elles sont même prêtes. Dans les jours qui viennent, je vais vraiment faire une sortie avec le conseil supérieur de la magistrature pour les rencontrer et voir comment nous pouvons mettre en œuvre ces réformes. Évidemment parmi eux, il y a de braves gens, il y a des braves femmes et des braves hommes, je n'en disconviens pas, mais j'ai l'impression que tout le monde semble être dépassé par la force du mal qui est cette corruption qui jette finalement un discrédit sur tous".
Notamment parce que l'opinion pense que ''nous avons tous avoir là-dedans et pourtant, je compte sur la justice parce qu'il n'y a pas mieux qu'elle pour juguler les anti valeures qui ont mis à mal notre économie, l'image du pays etc, et même pour les investisseurs, pour qu'il vienne en toute assurance dans ce pays, ils doivent pouvoir compter sur une justice qui est impartiale et qui est objective,'' rappelle Félix Tshisekedi
Je ne suis pas dictateur
''Je tiens à vous le dire, je ne serai jamais dictateur. La preuve, c'est que si j'étais dictateur, ceux qu'ils le disent ne seraient pas ici au Congo pour le dire", souligne Félix Tshisekedi, accusé ces derniers jours de virer vers une dérive dictatoriale par les opposants.
Pour illustrer son argumentaire, il relève que ''je ne veux pas vous donner l'exemple de pays, mais regardez un peu autour de nous, si un opposant à un régime peut le dire dans ce pays, ou même un journaliste peut parler de dictature dans ces pays là.''
Donc pour Félix Tshisekedi, ''s'ils peuvent le dire ici et rentrer chez eux dormir tranquillement, ça veut dire que ce n'est pas vrai. Mais en même temps, il ne faut pas confondre démocratie et anarchie, moi j'ai passé les trois quarts de ma vie à me battre contre la dictature, contre les injustices et pour les libertés mais jamais je n'ai pris la liberté d'organiser la déstabilisation du régime que je combattais".
Et de rappeler : "nous avons eu de tas d'occasions d'embrasser la lutte armée, mais nous avons toujours refusé cela grâce à la clairevoyance de notre leader, Étienne Tshisekedi, d'heureuse mémoire".
Et aujourd'hui encore, martèle le président de la République, ''nous ne pouvons pas nous inscrire dans cette logique et tout individu qui viendrait avec ce genre d'intentions, nous n'allons pas continuer à parler démocratie, ça c'est de l'anarchie, il faut le traiter en anarchiste".
Le président de la République prévient que "je suis garant de l'unité, de la stabilité et de la paix de ce pays. Tant que dans un coin de ce pays, il n'y aura pas de paix ou que la paix sera troublée par les individus avide de pouvoir et n'importe quel pouvoir, ils me raconteront sur leur chemin et adevienne que pourra".
Dans ce contexte là, il rassure qu''on peut dire ce qu'on veut, mais moi je me connais, je sais que je ne peux jamais devenir un dictateur parce que je déteste la dictature. Tous ceux qui me connaissent savent que je suis un démocrate rompu".
Des regrets sur la rupture avec le FCC
''Le plus grand regret de mon premier mandat, c'est la fin de la coalition FCC-CACH. C'est un regret parce que je m'étais vraiment investi là-dedans. Je crois en la solidarité des Congolais. Je me disais que ces amis ont eu la gestion qu'ils ont, on peut en dire ce qu'on veut, pour moi c'est terminé, c'est du passé, maintenant on va expérimenter une nouvelle chose", explique le président de la République.
''Des gens venus d'une opposition farouche qui vont se mettre avec eux en ayant le lead pour essayer de changer les choses et leur montrer qu'on peut changer les choses pacifiquement, fraternellement pour que le Congo gagne", poursuit-il.
Malheureusement, regrette Félix Tshisekedi, ''ils sont restés dans leur bulle. Ils ont cru que le pouvoir n'était fait que pour eux et que s’ils n'étaient pas au pouvoir, s'ils n'avaient pas les manettes de pouvoir, le pouvoir ne devrait pas exister. Voilà, on en est arrivé à ce à quoi nous sommes arrivés".
Il affirme que ''j'ai vraiment beaucoup regretté parce qu’on vivait une très belle expérience pour la première fois dans ce pays avec l'alternance pacifique. Un ancien Chef d'État pouvait vivre tranquillement, vaquer à ses occupations dans son pays sans être inquiété et un nouveau Chef d'État pouvait répondre aux préoccupations de ses concitoyens pour le bien du pays, malheureusement ça n'a pas marché. On ne peut pas faire éternellement le deuil mais ça c'est mon plus grand regret".
Par contre, ''ma plus grande satisfaction c'est la gratuité d'enseignement parce que ma grande joie c'est d'avoir appris que beaucoup d'enfants et surtout les jeunes filles ont pu regagner le parcours scolaire".
Le chef de l’Etat estime que ''l'éducation doit être gratuite et accessible à tout le monde, homme ou femme. Sinon nous aurons un Congo à plusieurs vitesses et nous n'avancerons jamais. C'est par cette éducation que nous arriverons à juguler tous les maux que nous regrettons aujourd'hui, notamment la corruption".
Auteur

Dieumerci Lusakumunu
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