Le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Kalamu, siégeant en matière répressive et en procédure de flagrance au premier degré a reconnu "établi en fait comme en droit l'infraction de destruction méchante mise à charge de tous les prévenus : Vuangi Matomina, Mwamba Mbanza, Lumbala Mabuka, Kasenda Misekabo et Mwamba Lumbala", déclare Ricky Mbuyamba, juge président de cette juridiction.

Il les condamne, "en conséquence, comme co-auteurs ayant agi par participation criminelle par coopération directe, à 5 ans de servitude pénale pour les prévenus Vuangi Matomina (bourgmestre) et Mwamba Mbanza ainsi qu'à 2 ans de servitude pénale pour les prévenus Lumbala Mabika, Kasenda Misekabo et Mwamba Lumbala", annonce-t-il.

Sur ce, le Tribunal "ordonne leur arrestation immédiate, la confiscation des objets saisis à savoir le marteau, la scie à métaux, la bêche ainsi que le burin", renseigne le verdict. 

Aussi, les prévenus sont condamnés à payer, à la ville de Kinshasa reconnue comme partie civile, "à titre de dommages et intérêts, la somme, équivalente en francs congolais, de 50 000 dollars pour tous les préjudices subis car la somme de 1million de dollars sollicitée est exorbitante", relève le juge président.

Élie Ndomba Kabeya, premier président de la Cour de cassation, à l’initiative de ces poursuites, parle d'un "procès à valeur pédagogique" dont le but est, selon lui, de "dissuader tous ceux qui s'adonnent à des actes de vandalisme vis-à-vis des ouvrages publics".

 Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, on a découvert, incrédules, la "destruction sans remords" de ce qui s'apparente à un mur de soutènement. Ce n'est qu'après la descente du gouverneur Gentiny Ngobila sur le lieu que l'on saura, avec précision, qu'il s'agit de la route Elengesa, dans son tronçon situé dans la commune de Makala. Désormais revêtue de bitume, cette longue avenue relie les communes de Ngiri-Ngiri, Kalamu, Selembao et Makala.